Les communistes varois tiennent à rendre hommage à André Neyton qui vient de décéder.
André Neyton né en 1935 à Toulon poursuivit ses études à Draguignan à l‘Ecole Normale d’instituteurs. Il devint professeur de collège à La Garde.
Engagé dans une démarche militante d’éducation populaire, très tôt il pratique le théâtre amateur, en particulier avec la troupe toulonnaise Calendal (1957-1965). Il suit des formations dans les stages du Ministère de la Jeunesse et des Sports notamment avec Charles Antonetti,
À partir des années soixante, il s’intéresse à la culture et à la langue d’oc dont il découvre toute la richesse et la réalité présente. C’est à ce moment-là qu’André Neyton fait entrer sa troupe de théâtre dans une casemate laissée libre par l’armée porte d’Italie.
En 1966, au festival de Fox-Amphoux, André Neyton monte le premier spectacle occitan d’expression contemporaine, Per jòia recomençar de Robert Lafont. En 1970, au côté de Claudi Marti, Mans de Breish, Patric, il joue dans Oc.
En 1973 il monte Dom Esquichote ou le tour de Provence de Baltazar.
En 1983, FR3 produit sa mise en scène de La Révolte des cascavèus de Robert Lafont qui est diffusée nationalement le 13 août 1985. En 1984, il crée le Théâtre de la Méditerranée, destiné à promouvoir les échanges internationaux entre Cultures Régionales de l’Espace Méditerranéen. En 1991, il installe à Toulon l’association du Théâtre de la Méditerranée et le Centre Dramatique Occitan dans un ancien cinéma du Mourillon qu’il transforme, avec le financement des collectivités, en salle de spectacle pluridisciplinaire, l’Espace Comédia.
En 2018, il reçoit le grand prix littéraire de Provence.
Ainsi toute sa vie a été consacrée à l’art du théâtre et de la lecture. C’était un homme de cuture insatiable et infatigable. Il a tenu le Comédia à bout de bras par un travail acharné. Créateur et acteur de grand talent, il a donné une grande grande place à l’occitanie surtout par le travail de cette langue. Sans le travail d’hommes tels que lui nous perdrions notre patrimoine.
De Néruda (le chant général) à René Merle (pourpre et Compagnie), en passant par Gaspard de Besse, Maurin des Maures et combien d’autres, valorisant son talent, son travail de metteur en scène, André Neyton fut un passioné qui mit beaucoup de coeur à l’ouvrage et y prit du plaisir.
André Neyton était un homme exigeant au travail, modeste, sensible, pacifiste, progressiste.