Renaud Muselier a gagné l’élection régionale et met en oeuvre la politique libérale promise : privatisation de la ligne Marseille Nice.
Le 4ème paquet transport européen permet aux conseils régionaux de se reconventionner avec la SNCF opérateur historique pour dix ans si la signature intervient avant 2023. Ce n’est pas le choix de la droite.
Les medias annoncent que c’est Transdev qui serait choisie.
Contrairement à une entreprise publique un opérateur privé cherche une rentabilité la plus élevée possible. Pour ce faire il supprime de l’emploi, dégrade les conditions de travail et les conditions sociales des salariés, impose la polyvalence et réduit les budgets consacrés à la formation professionnelle des personnels. Il économise sur la maintenance des infrastructures et des trains, ferme des guichets et même des gares si le chiffre d’affaires n’est pas à la hauteur de ses appétits financiers.
Les entreprises privées tout comme les filiales de la SNCF de droit privé, parfois crées pour l’occasion, vont utiliser la même recette libérale, cherchant à augmenter leur marge de profit au maximum « quoi qu’il en coûte » pour l’usager.
Transdev n’échappe pas à la règle !
L’offre telle qu’elle se présente est un cadeau royal pour Transdev qui touchera dix millions d’euros de subventions avant même que le premier train ne roule ! Et 50 millions d’euros sur le contrat de 10 ans. De plus la Région donc les contribuables financera l’achat de matériels roulants (10 à 12 rames) et un atelier de maintenance alors que ceux de la SNCF existent déjà !
Pourquoi ces sommes n’ont-elles pas été injectées dans la SNCF ?
Le coût du « km-train » est actuellement de 15,8 euros, il passera à 20 euros en 2025 avec l’arrivée de Transdev. Donc 25 % d’augmentation de la subvention publique !
Alors qu’en Angleterre des lignes ferroviaires ont été renationalisées au vu de la dégradation du service rendu, les élus de la Région PACA feraient le choix de revenir en arrière ?
La Région est saturée par la circulation automobile polluante. La France, la Région PACA ont besoin d’un grand service public ferroviaire performant et utile.
Cette mascarade n’améliorera en rien la qualité de service rendu, coûtera à terme plus cher aux usagers, détourne l’argent du contribuable vers des intérêts privés, générera des difficultés importantes sur l’aménagement du territoire sur la région, sabote les notions de service public et d’égalité de traitement, préfigure des répercussions importantes sur l’emploi et les conditions sociales des cheminots.
Conséquences pour les usagers :
- La séparation des lignes ferroviaires par lots pour promouvoir l’arrivée de différents opérateurs privés risque que ces derniers se focalisent sur les parties les plus rentables, sans forcément garantir la complémentarité et la continuité d’un service sur l’ensemble d’une ligne pour les usagers.
- Augmentation des tarifs programmés, comme tout passage d’un opérateur public assurant un service public à un opérateur privé (exemple : augmentation des factures d’électricité, gaz, eau, téléphonie, etc ).
Conséquence pour le territoire
La philosophie de fractionner et de découper le réseau ferroviaire avec de multiples opérateurs risque également de conduire à une desserte de plus en plus dégradée des territoires éloignés des métropoles, les moins rentables. D’ailleurs, la SNCF est la seule à se porter acquéreur du lot Azur dont Nice-Breil, victime des intempéries au printemps dernier.
Les libéraux utilisent toujours la même recette : on privatise les profits et on socialise les pertes !
Impact sur les conditions sociales
Contrairement à une entreprise publique, un privé a pour objectif la recherche d’une rentabilité financière toujours plus importante. Ce qui risque de se traduire par une augmentation de productivité de son personnel avec son lot de suppression d’effectifs ou de services, de dégradation des conditions de travail et des économies sur la formation engendrant des répercussions importantes sur la sécurité des circulations.
Impact sur le contribuable
Ce que la région s’interdisait de réaliser pour le service public et l’entreprise historique SNCF, devient miraculeusement possible pour l’arrivée de Transdev.
870 millions d’euros de convention sur 10 ans, soit 40 % de la somme globale de l’ancienne convention avec la SNCF pour seulement 10 % du trafic.
Une escroquerie financière !
Avec la défense et le développement des services publics Fabien ROUSSEL, candidat à l’élection présidentielle, fait le choix de l’intérêt général.