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Ce samedi 3 juillet a été inauguré à Saint-Tropez une exposition « Les couleurs de Nadia » dédiée à l’oeuvre de Nadia Léger (Wanda Chodasiewicz-Grabowska) qui fut pendant des années la compagne et la femme de Fernand Léger. Née en 1094 en Biélorussie elle vivra en France de 1925 jusqu’à sa mort en 1982. Elle ne fut pas seulement une artiste. Elle était extrêmement charismatique, animatrice de la vie artistique de son époque, commissaire d’expositions, créatrice de musées, et aussi – pendant deux ans seulement – éditrice d’un magazine d’art.

A son arrivée de Pologne avec son mari Grabowski son objectif est clair : entre à l’Académie d’art moderne de Léger. Elle fut ainsi élève à l’Académie de Léger où elle cotoya deux polonaises. L’art moderne l’inspire : les styles cubistes et suprématiste découverts grâce à ses professeurs à Smolensk et Varsovie. Sa première exposition avec son mari est clairement constructiviste.

Le travail d’équipe est essentiel pendant le Front populaire, notamment pour honorer les commandes liées à l’exposition universelle à Paris en 1937.

La « querelle du réalisme » pendant les années 1935-1936 conforte Nadia dans son choix, celui du réalisme et de l’activisme communiste.

Comme Krull – ou les filles d’Henri Matisse et de Francis Picabia – Nadia, sous les traits de la blonde « Georgette Paineau » résiste vaillamment pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est une question de patriotisme soviétique : l’exposition de l’occupant nazi Le bolchevisme contre l’Europe attire des milliers de spectateurs en 1942.

Au premier Congrès de l’union des femmes françaises – l’organisation ayant changé de nom – qui débute le 17 juin 1945 le podium est dominé par les portraits agrandis de Nadia : Berty Albrech et Danielle Casanova.

Après guerre Nadia se construit une nouvelle image et le travail avec Léger revenu des Etats-Unis et maintenant communiste est constant.

Elle rejoint les Femmes peintres de la paix.

La Maison des métallurgistes rue Jean-Pierre Timbaud fait preuve d’un réalisme socialiste radical.

En janvier 1963 la Ministre soviétique de la culture inaugure une exposition à Moscou avec plus de 300 oeuvres de Léger et dans laquelle une salle est consacrée à Nadia et une autre à Georges Beauquier.

La donation du musée de Biot et des oeuvres de Léger à l’Etat français en 1967 ainsi que l’inauguration symbolique de ce musée en présence de Malraux en 1969 annoncent de nouvelles libertés pour Nadia.

Elle se construit maintenant en suprématiste, un acte d’une remarquable audace.

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