Le gouvernement vient de présenter son projet de budget 2024, un budget d’austérité qui prévoit 16 milliards d’euros d’économies sur le dos des Français. Et il annonce en même temps que cette politique se poursuivra jusqu’à la fin du quinquennat avec au moins 12 milliards d’euros d’économies par an.
Sur le plan social, c’est une véritable saignée pour l’immense majorité du peuple, des travailleurs et travailleuses du pays, et pour les collectivités locales, qui se traduira en particulier par une dégradation des services publics. Une précarisation d’autant plus forte que le projet de loi dit pour le « plein emploi » vise à contraindre les privés d’emplois à accepter n’importe quelle proposition et bas salaire. Et sur le plan écologique, le financement de la transition est très insuffisant pour atteindre les objectifs de baisse des émissions de CO2 indispensable à la limitation du réchauffement climatique.
Alors que les prix de l’électricité atteignent des niveaux intenables, le gouvernement met fin au bouclier tarifaire. Et les mesures annoncées pour lutter contre l’inflation sont de la poudre aux yeux : un chèque carburant qui représente 8 euros par mois pour seulement 4,3 millions de ménages ; des opérations à prix coûtant qui ne permettront d’économiser qu’un à deux centimes par litres ; l’avancée des négociations alimentaires au lieu de s’attaquer aux marges des industriels et distributeurs.
C’est inacceptable à l’heure où les profits des grands groupes et les hauts revenus explosent ! Et « en même temps », c’est l’open bar qui continue pour le capital, les marchés financiers et les ultra-riches !
A l’opposé de cette politique qui met à genou le pays, le PCF porte les propositions suivantes :
- Un plan d’urgence contre l’inflation par l’augmentation des salaires et des pensions, l’égalité salariale femmes – hommes, le blocage des prix, la baisse des taxes sur les carburants, la sortie des logiques du marché européen de l’énergie.
- La réindustrialisation du pays pour répondre aux besoins sociaux et relever le défi écologique, développer la recherche et développement et transformer les modes de production, développer les qualifications et augmenter les salaires.
- La proposition à nos partenaires européens de créer un fonds européen solidaire, social et écologique, abondé par la BCE pour financer à 0 % les investissements utiles, notamment le développement des services publics.
- Conditionner les 200 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises, en imposant des critères sociaux et environnementaux, comme l’exigent les organisations syndicales.
- Engager une réforme fiscale selon trois principes : la hausse de l’imposition des hauts revenus et des revenus du capital ; une vraie progressivité de l’impôt et une diminution de la TVA et de la CSG ; la modulation de l’impôt sur les entreprises avec des pénalités pour celles qui sacrifient l’emploi, les salaires et le climat.
Le Parti communiste français
28 septembre 2023