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Les communistes varois ont appelé à un rassemblement devant l’ARS de Toulon ce 11 mars 2021 jour anniversaire de la publication de l’OMS déclarant la pandémie le 11 mars 2020.

Alors que le gouvernement vient d’annoncer des mesures restrictives supplémentaires et le confinement le week-end de plusieurs départements, la situation sanitaire reste préoccupante et la campagne de vaccination patine toujours. A peine plus de 5 % de la population a été vaccinée.

Nous en avons la parfaite illustration à Toulon et dans le Var. Exemple d’un témoignage d’un toulonnais qui a adressé une lettre ouverte à Hubert Falco : Ce dimanche 7 mars, je viens, une fois de plus, d’essayer de m’inscrire au centre de vaccination de Toulon faisant partie des +75 ans “prioritaires”qui ne vivent pas en EHPAD. Depuis un mois je ne fais que tomber sur un répondeur qui me dit que “tous les créneaux proposés par l’Etat ayant été déjà réservés plus aucun rendez-vous pour vaccination ne peut malheureusement être pris pour le moment…”

 Faisons des vaccins et des biens anti-pandémiques des biens communs de l’humanité ! C’est dans cette logique que le 30 novembre dernier, nous avons lancé la campagne européenne « Pas de profit sur la pandémie ». Celle-ci, par le biais d’initiative citoyenne européenne (ICE) :  vise à obtenir 1 million de signatures. Dans le Var les communistes ont tenu une conférence de presse dès le 14 janvier pour lancer cette campagne.

Nous avons interpelé des organisations politiques et syndicales et des personnalités du milieu médical ou pas pour former un comité départemental.

Nous souhaitons que les médecins en colère face à cette stratégie vaccinale chaotique nous rejoignent dans cette campagne de signatures. Privés de commandes de vaccins cette semaine au profit des pharmaciens les généralistes montent au créneau. Ils dénoncent une cacophonie supplémentaire dans la gestion sanitaire menée par le gouvernement mais il faut aller plus loin dans la démarche. Oui, nous voulons obtenir un million de signatures pour faire des vaccins et des traitements un bien public mondial, librement accessible à tous.

Bien sûr nous nous heurtons à la logique capitaliste, à la dictature de l’argent.

Mais le droit à la santé pour tous implique des choix politiques forts. La recherche et les technologies doivent pouvoir être partagés largement, rapidement, à travers le monde. Aucune entreprise privée ne devrait pouvoir décider seule qui a accès aux traitements ou aux vaccins et à quel prix ! Les productions, tout comme l’efficacité et la sécurité des vaccins et des médicaments doivent être sous maîtrise publique. Les contrats conclus par les autorités avec des entreprises pharmaceutiques ne peuvent rester secret.

Petit rappel : lors de notre campagne des élections européennes en 2019 nous avions inscrit dans notre programme :

« Nous proposons une coopération européenne pour agir sur les prix des médicaments contre les intérêts de l’industrie pharmaceutique ». Cela avait été répêté par l’urgentiste Loïc Pen candidat aux européennes lorsqu’il était venu à Toulon devant l’hôpital Sainte-Musse.  Oui comme le rappelait Fabien Roussel : Le vaccin contre la Covid-19 doit profiter aux populations, et non pas à des grands groupes. C’est une question de justice et un enjeu fondamental pour la santé publique.  »

Un mot d’ordre : pas d’argent public sans contrôle public !

Il faut aujourd’hui que la puissance publique qui finance la recherche fondamentale mais aussi largement la recherche appliquée maîtrise en totalité la chaine de production des produits pour répondre aux besoins des populations. C’est en ce sens que nous proposons de créer via le pôle public du médicament des établissements publics qui financent la recherche, la production, la distribution et soient propriétaires des brevets qu’ils déposent !

Il y a urgence à mutualiser toutes les technologies validées, pour développer et répartir la production à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale. Concrètement en France, cela doit passer par la réquisition et la socialisation des usines Sanofi pour produire largement le vaccin, et non se limiter au « flaconnage » qui est proposé aujourd’hui. La loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 du 23 mars 2020 prévoit en effet « la réquisition de tout bien ou service nécessaire à la lutte contre la catastrophe sanitaire ainsi que toute personne nécessaire au fonctionnement de ces services. L’indemnisation de ces réquisitions est régie par le code de la défense. ».

Alors assez de beaux discours, nous voulons des actes !

Faisons de cette journée et des jours à venir des moments important de notre campagne européenne en signant et faisant signer la pétition et en défendant notre revendication de longue date de création d’un pôle public du médicament à l’échelle nationale, européenne et mondiale pour sortir la santé de la loi du Marché !

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