VIVRE MIEUX DANS LES QUARTIERS C’EST POSSIBLE, C’EST URGENT !
Le chômage, la précarité, les bas salaires, les loyers trop chers, ne permettent pas des conditions de vie normales. Les écoles délabrées, le manque d’équipements culturels et sportifs, la fermeture des services publics de proximité, découlent des choix politiques faits aux niveaux national et local. Ils nourrissent l’économie parallèle illégale et les trafics qui sont les conséquences de cette réalité et empoisonnent la vie de tous et toutes. La présence de réseaux organisés dans le trafic de drogue est un obstacle aux liens sociaux, à la sérénité et la dignité dans ces quartiers.
Depuis des années le trafic de drogue se développe, et les actes de vandalisme et d’incivilités se développent dans le quartier Berthe de La Seyne mais aussi dans des quartiers de Toulon comme le quartier Sainte-Musse.
On sait que le trafic de drogue est une activité majeure d’une économie parallèle qui pèse partout et dont on connait mal l’ampleur. Cette question du trafic et donc de la consommation exige un engagement plus fort de l’Etat à tous les niveaux pour apporter une réponse. Avant tout parce que c’est une véritable question de santé publique.
La drogue, sous toute ses formes, est nocive. Prise de manière régulière elle entraîne une dépendance avec des conséquences sur la santé tant physique que psychique. Socialement elle peut isoler, précariser, jusqu’à soumettre aux mafias. Il faut de véritables campagnes d’information, de sensibilisation.
L’Etat, notamment à l’école, devrait faire plus, mener des campagnes importantes, répétées, pour sensibiliser parents et enfants.
La drogue a aussi des conséquences dans les familles. Parents désarmés devant un enfant consommant. Violences liées à l’état dans lequel une personne peut se trouver sous l’effet de la drogue. Sans compter que si l’enfant devient dealer et apporte des revenus dans des familles en difficultés, cela lui donne un rôle de chef qui normalement n’est pas le sien. Sur les 2,3 milliards de chiffre d’affaires c’est le chef du réseau qui prend la plus grosse part, à l’image du premier de cordée de Macron. Les têtes de réseaux, qui habitent ailleurs, s’enrichissent et font ruisseler une (petite) part vers les distributeurs, les guetteurs. Cette part qui vient alimenter une économie souterraine permet sans doute à certains de vivre mieux, mais elle les lie aussi à un trafic illégal où la violence et la loi du plus fort règnent, et au bout du bout, ce sont des milliers de vies qui sont détruites.
L’arsenal policier, juridique, demande à être revu, renforcé et réorienté. Pour mieux s’attaquer aux têtes de réseaux qui font venir la drogue et organisent le trafic dans notre pays, et pour faire reculer la consommation.
Alors pourquoi la consommation de drogue se développe-t-elle ?
D’abord parce que les moyens de sanctions sont largement insuffisants, notamment pour frapper sur l’argent sale ! Parce que la justice n’a pas les moyens d’agir vite ni de sortir un jeune condamné du cercle vicieux de la prison ! Et aussi parce que l’argent sale se retrouve dans les beaux quartiers, parce que les trafics internationaux traversent les frontières sans risques.
Et encore plus grave, parce-que les médias donnent l’exemple que tout est permis pourvu d’être un gagnant !
Nous refusons cette société de la guerre de tous contre tous ! Rien ne changera si nous ne nous organisons pas pour exiger des moyens publics pour chasser les revenus illicites, agir auprès des familles, sortir des ados de la violence de la rue…