Le premier tour des élections municipales s’est déroulé dans un contexte inédit à plusieurs titres ; il intervient alors que se développe depuis plusieurs mois un mouvement de lutte puissant contre la réforme des retraites mais aussi pour sauvegarder les hôpitaux publics et un système de santé attaqué par les libéraux, pour la défense de services publics de qualité, pour de meilleurs salaires et conditions de travail, contre la précarité, pour davantage de démocratie,…Il intervient alors que notre pays connaît une grave crise sanitaire qui a eu des conséquences importantes sur la participation. Il intervient alors que la défiance et parfois la colère ne font que grandir semaines après semaines particulièrement dans le monde du travail au point que le président de la République et son premier ministre pratiquent le passage en force avec le 49-3 alors qu’ils ont la majorité absolue à l’Assemblée nationale !
Face à une opinion publique de plus en plus défavorable, le président Macron et son gouvernement ont tout essayé pour éviter de recevoir un camouflet : masquer l’appartenance à LaREM, dévoyer des élus de droite ou de gauche en leur apportant le soutien LaREM, investir des listes concurrentes, …
La fédération du PCF Var avait appelé dès le mois de juillet dernier le monde du travail à être acteurs et au centre de rassemblement des forces et partis de gauche, et à porter des propositions fortes et concrètement réalisables localement et un programme ambitieux construit sur la base des aspirations sociales fortes du mouvement de contestation qui se développe dans le pays.
Dans le Var la droite a été hégémonique durant de longues années jusqu’aux précédentes législatives de 2017. Le Var a été et continue à être livré par la droite locale aux appétits des investisseurs, des fonds de pensions, des capitalistes de tout poil dans différents secteurs économiques : résidences pour séniors, EHPAD, tourisme de luxe, bâtiment, alors que dans le même temps une partie de la population éprouve de grandes difficultés à se loger, à trouver un emploi en CDI. Les écarts, les inégalités entre riches et pauvres sont criants dans ce département.
Au sortir de ce premier tour nous faisons le constat :
Hubert Falco est réélu dès le premier tour confortablement à Toulon. La candidate LaREM essuie une défaire cuisante à Toulon également.
Si David Rachline est élu pour le RN à Fréjus dès le premier tour, par contre les scores de l’extrême droite sont à la baisse : à Six-Fours le RN perd 12 points par rapport aux européennes, à Cogolin le maire sortant est en ballotage favorable mais peut-être battu, au Luc le maire est en ballotage défavorable.
Les militants du parti communiste ont mis toutes leurs forces pour rassembler dès l’été 2019 les forces de gauche, écologistes, syndicalistes, citoyennes dans un maximum de communes du Var après des résultats aux européennes où la gauche divisée ne pesait plus beaucoup dans le département.
Dans les perspectives immédiates de ces élections mais plus largement dans la construction d’un rapport de force plus favorable, Les militants communistes varois ont décidé de s’adresser en même temps avec davantage d’engagement au monde du travail.
Les communistes ont donc voulu redonner sens à ces élections considérant la commune comme un berceau de la démocratie. Les questions des gratuités en particulier des transports, de l’aide aux plus fragiles, de la sécurité, du maintien des services publics, la création de centres de santé, des emplois, de la jeunesse, des femmes et des familles, des seniors et de l’allongement de l’espérance de vie, des enjeux du numérique comme de la mobilité ou du logement, de la culture et du sport et, bien sûr, de l’enjeu démocratique sont naturellement essentielles. Créer une gestion municipale permettant d’élaborer un rempart aux politiques libérales et élitistes du gouvernement libéral en place, voilà le message que nous avons réussi à faire entendre !
Les communistes ont donc porté des propositions vraiment marquées à gauche dans les programmes électoraux. Ces élections sont l’occasion de mettre en débat sur la place publique ces propositions mais les communistes continueront à les porter au quotidien après cette séquence électorale.
• Ainsi plusieurs listes de rassemblement dans des configurations diverses se sont constituées au Pradet, à Toulon, à La Seyne, à Hyères, à Fréjus où la gauche n’était plus présente aux élections municipales depuis quinze ans, à La Garde, à Sanary, à Six-Fours, à Solliès-Pont, au Luc, à Salernes, à Carnoules, etc.
• A La Seyne la liste du maire sortant avec neuf communistes arrive en tête. La fédération PCF Var incite à une stratégie d’un rassemblement avec la liste écologique.
• A Fréjus les communistes alliés avec la France insoumise, des syndicalistes et des citoyens ont réussi un score promoteur pour la suite. La gauche réapparaît par ses 1075 voix exprimées.
• A Salernes, au Pradet, à La Garde, à Solliès-Pont, à Six-Fours les listes de gauche parfois emmenées par des communistes dépassent les 10 %.
• A Sanary dans un contexte de forte adversité, un élu communiste entre au conseil municipal.
• La liste de gauche est élue à Carnoules avec des communistes.
La progression de la gauche, et des idées qu’elle porte à nouveau, redonne, après des années d’effacement, une place plus importante aux communistes pour une nouvelle conquête de progrès écologiques et sociaux.
Ce sera sans doute là le marqueur du premier tour de ces élections municipales. Nos idées et propositions ont marquées d’une trace indélébile de progrès social cette campagne et le nouveau paysage politique. Nous devons amplifier cette progression, notre renforcement dans le rassemblement, notre visibilité au deuxième tour et par la suite pour que les varoises et les varois puissent mener des luttes avec des élus combattifs au service de la population.